Tout a commencé un matin ordinaire, alors que je partais travailler. Comme chaque jour, je prenais le bateau-bus pour accéder à Toulon — oui, mon trajet quotidien implique un petit tour par la mer — une routine que j'adore malgré les années. Sur le bateau j'ai commencé à écrire...
Presque malgré moi, ce roman a pris forme dans un élan spontané, une réponse presque magique à la musique qui résonnait en moi et aux images gravées dans ma mémoire.
Au départ, je pensais simplement partager ces souvenirs de voyage, peut-être écrire quelque chose de léger sur ce road trip mère-fille. Mais alors que je me laissais bercer par la mélodie et la mer, les mots ont commencé à se former tout seuls, comme guidés par une force intérieure.Ce n'était plus seulement un récit de voyage. Non, c'était quelque chose de plus profond, un appel à explorer des thèmes plus vastes et plus profonds.
Ce jour-là, mes écouteurs diffusaient une playlist aléatoire, et soudain, une chanson a émergé. Instantanément, elle a évoqué mes vacances récentes. Je venais de parcourir la mythique Pacific Coast Road, de Los Angeles à San Francisco, un voyage où chaque virage offrait des vues époustouflantes et un sentiment de liberté absolue.
J’ai vécu des émotions contradictoires à San Francisco.
Elles m’ont inspirées ce poème, écrit sur une table d’un starbuck,
en attendant mon vol retour à l’aéroport.
Ce poème a trouvé sa place dans le roman.
Je verse une larme pour toi San Francisco
Je verse une larme pour toi San Francisco
Face à tes rues remplies d’un tel chaos
Tant de misère me désespère
Ces hommes malades et en colère
Sèment la terreur avec fureur
Ils sont addicts, ils me font peur
Excès de cris tels des zombies
Ils sont prisonniers de leur folie.
Brisés par une vie qui les a détruits
Au sein d’une ville qui les a accueillis
Sortiront-ils un jour de l’ombre
Des quartiers sombres où ils s’effondrent ?
Je verse une larme pour toi San Francisco
Face à cette femme qui porte ce lourd fardeau
Le regard vide seule dans la nuit
Ses enfants contre elle sont blottis
Sur ce trottoir au coin de cette rue
Ils dormiront à nouveau tendus
Addiction ou passion ? Peu importe la raison
Ce soir encore ils subiront cette déraison
Trouvera-t-elle enfin au plus profond d’elle-même
La force d’éradiquer ce mal qui la malmène ?
Pour sortir de ce mauvais pas
Qui l’a amenée ici-bas.
Je verse une larme pour toi San Francisco
Face à cet homme à la une des journaux
Qui de l’autre côté de la ville endormie
En haut du Golden Gate dit stop à la vie
Malgré la richesse et la gloire
Il est seul face au désespoir
Quand son amour s’en est allé
Le laissant là désemparé
Il s’élance dans le froid de la nuit
Pour rejoindre son étoile évanouie
Afin de trouver le repos
Au-delà de San Francisco.
Je verse une larme pour toi San Francisco
D’allégresse et de joie comme un joyau
Face à cette ville de contraste et d’espoir
Mon cœur chavire de merveilles et d’histoire
Auprès de toi mon frère de cœur, je m’éveille
Et de ces précieux moments je m’émerveille
Des graffitis de Mission District
Aux marches fleuries de Lombard Street
De Baker Beach au Golden Gate
Ou dans le tram pour Union Square
Avec toi je découvre ébahi
La beauté d’une ville épanouie
Ta présence comme un cadeau
Au cœur de San Francisco.